Remettre en confiance et en mouvement un patient amputé, c’est tout le travail décrit ici avec l’aide de l’hypnose. Ou comment se débarrasser de la peur pas à pas...
Monsieur J. m’est adressé par sa fille pour des douleurs de jambe et de pied, elle s’inquiète pour lui de la persistance de ces douleurs depuis trois ans et du retentissement sur sa vie quotidienne et psychique. Il est âgé de 72 ans, atteint d’artériopathie des membres inférieurs sur diabète ayant évolué vers l’amputation des cinq orteils du pied gauche en 2019. Il est suivi au CHU où il a subi de nombreuses interventions d’amputations successives et de revascularisations. (Il m’indiquera au troisième rendez-vous avoir perdu 25 kilos lors de ses différentes hospitalisations avec un pronostic vital engagé en 2020.) A côté de son diabète, il est traité pour une hypertension artérielle, a présenté par la suite un épisode d’accident vasculaire cérébral et porte un pacemaker depuis un an. Son traitement antalgique est régulièrement renouvelé.
PREMIER RENDEZ-VOUS AVEC MONSIEUR J.
Lors du premier rendez-vous au CHU, il est accompagné par son épouse qui semble plus « demandeuse » en répondant davantage que lui aux questions posées. Elle conduit la conversation et montre qu’elle est une bonne épouse qui a pris les choses en main, notamment en l’accompagnant à cette consultation. Elle a développé des tentatives de solutions contrôlantes qui le maintiennent dans l’anxiété : je perçois le patient comme passif et dépendant de sa femme. Il ne paraît pas très « client » pour l’hypnose, tout en étant en même temps désemparé et focalisé sur ses symptômes. Il indique une recrudescence des douleurs par les images centrées sur la maladie, les interventions chirurgicales qu’il peut voir à la télévision, ou toute conversation sur ce sujet avec des amis ou des proches. Il souligne avoir peur en permanence de tomber, que ce soit dans la rue, pour descendre un trottoir ou pour prendre les quinze marches de l’escalier qui mène à son appartement. Il ne veut pas prendre la canne proposée par son épouse. Il précise que cette peur de tomber occupe ses pensées à 80 % de son temps. Il me semble alors que ce ne sont pas les douleurs sur lesquelles il faut se focaliser en priorité, mais sur les conséquences de celles-ci sur sa vie courante. Un premier exercice lui est proposé, pour sortir de la discussion qui « tourne en rond ».
- Thérapeute : « Pour savoir dans quelle direction nous pouvons travailler, j’ai besoin de mesurer plus précisément votre peur des escaliers, pour cela je vous propose un petit exercice, vous me direz… Je m’adresse ensuite à son épouse (qui continue de parler) afin qu’elle puisse se sentir intégrée et interfère moins sur la relation que je souhaite mettre en place avec son mari :
- Th. : Je vous demande d’observer attentivement et en silence ce qui se passe, vous notez ce que vous constatez et nous en reparlerons après. Elle acquiesce. Puis à Monsieur J. :
- Th. : Vous êtes assis là maintenant… dans ce fauteuil… installez-vous dans la position qui vous convient, les pieds bien en contact avec le sol… On va faire comme si… vous étiez chez vous… mais il n’y a aucun risque, puisque vous êtes là… en sécurité… bien assis sur ce fauteuil solide… Je vous demande maintenant de visualiser l’escalier de votre domicile… Vous pouvez fixer un point ou laisser vos yeux se fermer (il ferme les yeux), pouvez-vous me faire signe lorsque vous visualiserez l’escalier ? (Il hoche la tête après quelques instants.) Maintenant vous commencez à monter la première marche en commençant par le pied droit… plus sûr… puis le pied gauche se positionne à côté du pied droit… prenez le temps d’observer chaque détail, la couleur des murs, le revêtement des marches… le ressenti de la main gauche sur la rampe… puis à nouveau le pied droit sur la marche suivante… la main en contact avec la rampe… et encore une marche... Lorsque vous serez arrivé en haut, pourrez-vous me faire signe ? (Il ouvre les yeux.) Maintenant que vous êtes en haut de l’escalier, je vous demande de faire demi-tour… face au vide, et me dire ce qui se passe… là, maintenant… au moment de descendre...
- Patient : Je commence par le pied droit, toujours… puis le gauche… et ma main droite est cramponnée à la rampe et j’ai peur de tomber…et c’est pareil quand je dois descendre d’un trottoir. Il montre ses signes d’inconfort, les sourcils froncés, le regard anxieux, et sort de la transe.
- Th. : Je vois que c’est un exercice qui n’est pas facile pour vous, je vais vous demander de faire cet exercice à la maison : vous devez vous entraîner en partant du bas des escaliers à monter une marche, et peut-être deux, mais pas plus... En commençant par la première marche pied droit… puis gauche, deuxième marche pied droit… puis gauche... Et vous observez ce qui se passe… Et surtout vous partez bien du bas et jamais du haut. » N’ayant aucune certitude qu’il va faire l’exercice prescrit (je ne le « sens » pas très « client »), je cherche un bon souvenir (actif et en relation) dans lequel il puisse se visualiser avant d’être amputé : il m’indique qu’avant d’être opéré, il a pratiqué le football pendant de nombreuses années, sport qu’il appréciait beaucoup. Je lui demande de s’allonger sur le lit de la salle de consultations et réalise une induction classique : entrer en contact avec les différentes parties du corps, VAKOG, mouvements respiratoires, fusibles, etc.
- Th. : « Et maintenant je vous propose de choisir un entraînement de foot ou un match qui soit un bon souvenir pour vous. . . Maintenant… commencer à préparer la tenue, enfiler le short… le maillot… bien attacher les chaussures… pour que les pieds soient bien maintenus… observer les détails… les couleurs des maillots… puis se mettre en mouvement du vestiaire jusqu’au terrain… commencer les mouvements d’échauffement… les jambes… les bras… et c’est le début du match… chacun court… le ballon circule… tirer d’un pied… pendant que le corps est en équilibre sur l’autre pied… marquer un but… le plaisir de la complicité entre les joueurs, etc. »
Monsieur J. montre des signes de transe et ouvre spontanément les yeux après 10 minutes. Après l’exercice, il dit « j’étais bien », sans autre commentaire. Un temps d’explication est donné sur le processus hypnotique :
- Th. : « Il s’agit d’opérer une remise en mouvement alors que vous êtes à l’arrêt sur vos douleurs, les pensées tournent en rond, envahissent votre cerveau et masquent vos capacités anciennes, il s’agit de rééduquer le cerveau pour remettre en marche vos capacités qui sont toujours présentes mais comme oubliées, et ceci passe par les exercices corporels.
Puis il est expliqué au patient et à son épouse que « la douleur comporte différentes composantes qui s’additionnent : la douleur signal (protecteur), la douleur mémoire, la douleur future d’anticipation, tout cela étant amplifié par les images télévisuelles abondantes et anxiogènes. L’objectif n’est pas d’obtenir zéro douleur, mais de les mettre à un niveau si possible acceptable pour le patient ».
Monsieur J. donne son accord pour un nouveau rendez-vous, et affirme qu’il ne sera pas nécessaire que son épouse soit présente. Plusieurs prescriptions lui sont ensuite données (j’espère intérieurement qu’il en choisira quelques-unes parmi toutes celles-là) : - « D’ici le prochain rendez-vous, vous observez s’il y a un éventuel changement, de quelque nature que ce soit… ou pas. - Vous faites l’exercice de l’escalier : en prenant le temps d’observer et d’accueillir vos ressentis sensoriels, et cela sans obligation de résultat… au pire ce sera pareil ! - Vous évitez toute conversation autour de la maladie en général (consigne donnée également à Madame J.). - Vous supprimez le journal télévisé du soir et vous limitez au journal télévisé de 13 heures. »
DEUXIÈME RENDEZ-VOUS : LE GESTE DE L’INDEX
Nous nous revoyons un mois plus tard, il vient sans son épouse. Lors de ce deuxième rendez-vous, il parle à nouveau du manque de confiance dans sa jambe gauche, alors que la jambe droite a toutes ses capacités. Il évoque toujours la difficulté à descendre les escaliers : « J’y pense toujours avant. » Il indique que la peur de tomber n’est plus aussi importante mais qu’il reste de l’appréhension : « Je manque de sûreté, je ne suis pas sûr de l’atterrissage de ma jambe gauche. »
Pour lire la suite et commander la Revue Hypnose et Thérapies Brèves
Monsieur J. m’est adressé par sa fille pour des douleurs de jambe et de pied, elle s’inquiète pour lui de la persistance de ces douleurs depuis trois ans et du retentissement sur sa vie quotidienne et psychique. Il est âgé de 72 ans, atteint d’artériopathie des membres inférieurs sur diabète ayant évolué vers l’amputation des cinq orteils du pied gauche en 2019. Il est suivi au CHU où il a subi de nombreuses interventions d’amputations successives et de revascularisations. (Il m’indiquera au troisième rendez-vous avoir perdu 25 kilos lors de ses différentes hospitalisations avec un pronostic vital engagé en 2020.) A côté de son diabète, il est traité pour une hypertension artérielle, a présenté par la suite un épisode d’accident vasculaire cérébral et porte un pacemaker depuis un an. Son traitement antalgique est régulièrement renouvelé.
PREMIER RENDEZ-VOUS AVEC MONSIEUR J.
Lors du premier rendez-vous au CHU, il est accompagné par son épouse qui semble plus « demandeuse » en répondant davantage que lui aux questions posées. Elle conduit la conversation et montre qu’elle est une bonne épouse qui a pris les choses en main, notamment en l’accompagnant à cette consultation. Elle a développé des tentatives de solutions contrôlantes qui le maintiennent dans l’anxiété : je perçois le patient comme passif et dépendant de sa femme. Il ne paraît pas très « client » pour l’hypnose, tout en étant en même temps désemparé et focalisé sur ses symptômes. Il indique une recrudescence des douleurs par les images centrées sur la maladie, les interventions chirurgicales qu’il peut voir à la télévision, ou toute conversation sur ce sujet avec des amis ou des proches. Il souligne avoir peur en permanence de tomber, que ce soit dans la rue, pour descendre un trottoir ou pour prendre les quinze marches de l’escalier qui mène à son appartement. Il ne veut pas prendre la canne proposée par son épouse. Il précise que cette peur de tomber occupe ses pensées à 80 % de son temps. Il me semble alors que ce ne sont pas les douleurs sur lesquelles il faut se focaliser en priorité, mais sur les conséquences de celles-ci sur sa vie courante. Un premier exercice lui est proposé, pour sortir de la discussion qui « tourne en rond ».
- Thérapeute : « Pour savoir dans quelle direction nous pouvons travailler, j’ai besoin de mesurer plus précisément votre peur des escaliers, pour cela je vous propose un petit exercice, vous me direz… Je m’adresse ensuite à son épouse (qui continue de parler) afin qu’elle puisse se sentir intégrée et interfère moins sur la relation que je souhaite mettre en place avec son mari :
- Th. : Je vous demande d’observer attentivement et en silence ce qui se passe, vous notez ce que vous constatez et nous en reparlerons après. Elle acquiesce. Puis à Monsieur J. :
- Th. : Vous êtes assis là maintenant… dans ce fauteuil… installez-vous dans la position qui vous convient, les pieds bien en contact avec le sol… On va faire comme si… vous étiez chez vous… mais il n’y a aucun risque, puisque vous êtes là… en sécurité… bien assis sur ce fauteuil solide… Je vous demande maintenant de visualiser l’escalier de votre domicile… Vous pouvez fixer un point ou laisser vos yeux se fermer (il ferme les yeux), pouvez-vous me faire signe lorsque vous visualiserez l’escalier ? (Il hoche la tête après quelques instants.) Maintenant vous commencez à monter la première marche en commençant par le pied droit… plus sûr… puis le pied gauche se positionne à côté du pied droit… prenez le temps d’observer chaque détail, la couleur des murs, le revêtement des marches… le ressenti de la main gauche sur la rampe… puis à nouveau le pied droit sur la marche suivante… la main en contact avec la rampe… et encore une marche... Lorsque vous serez arrivé en haut, pourrez-vous me faire signe ? (Il ouvre les yeux.) Maintenant que vous êtes en haut de l’escalier, je vous demande de faire demi-tour… face au vide, et me dire ce qui se passe… là, maintenant… au moment de descendre...
- Patient : Je commence par le pied droit, toujours… puis le gauche… et ma main droite est cramponnée à la rampe et j’ai peur de tomber…et c’est pareil quand je dois descendre d’un trottoir. Il montre ses signes d’inconfort, les sourcils froncés, le regard anxieux, et sort de la transe.
- Th. : Je vois que c’est un exercice qui n’est pas facile pour vous, je vais vous demander de faire cet exercice à la maison : vous devez vous entraîner en partant du bas des escaliers à monter une marche, et peut-être deux, mais pas plus... En commençant par la première marche pied droit… puis gauche, deuxième marche pied droit… puis gauche... Et vous observez ce qui se passe… Et surtout vous partez bien du bas et jamais du haut. » N’ayant aucune certitude qu’il va faire l’exercice prescrit (je ne le « sens » pas très « client »), je cherche un bon souvenir (actif et en relation) dans lequel il puisse se visualiser avant d’être amputé : il m’indique qu’avant d’être opéré, il a pratiqué le football pendant de nombreuses années, sport qu’il appréciait beaucoup. Je lui demande de s’allonger sur le lit de la salle de consultations et réalise une induction classique : entrer en contact avec les différentes parties du corps, VAKOG, mouvements respiratoires, fusibles, etc.
- Th. : « Et maintenant je vous propose de choisir un entraînement de foot ou un match qui soit un bon souvenir pour vous. . . Maintenant… commencer à préparer la tenue, enfiler le short… le maillot… bien attacher les chaussures… pour que les pieds soient bien maintenus… observer les détails… les couleurs des maillots… puis se mettre en mouvement du vestiaire jusqu’au terrain… commencer les mouvements d’échauffement… les jambes… les bras… et c’est le début du match… chacun court… le ballon circule… tirer d’un pied… pendant que le corps est en équilibre sur l’autre pied… marquer un but… le plaisir de la complicité entre les joueurs, etc. »
Monsieur J. montre des signes de transe et ouvre spontanément les yeux après 10 minutes. Après l’exercice, il dit « j’étais bien », sans autre commentaire. Un temps d’explication est donné sur le processus hypnotique :
- Th. : « Il s’agit d’opérer une remise en mouvement alors que vous êtes à l’arrêt sur vos douleurs, les pensées tournent en rond, envahissent votre cerveau et masquent vos capacités anciennes, il s’agit de rééduquer le cerveau pour remettre en marche vos capacités qui sont toujours présentes mais comme oubliées, et ceci passe par les exercices corporels.
Puis il est expliqué au patient et à son épouse que « la douleur comporte différentes composantes qui s’additionnent : la douleur signal (protecteur), la douleur mémoire, la douleur future d’anticipation, tout cela étant amplifié par les images télévisuelles abondantes et anxiogènes. L’objectif n’est pas d’obtenir zéro douleur, mais de les mettre à un niveau si possible acceptable pour le patient ».
Monsieur J. donne son accord pour un nouveau rendez-vous, et affirme qu’il ne sera pas nécessaire que son épouse soit présente. Plusieurs prescriptions lui sont ensuite données (j’espère intérieurement qu’il en choisira quelques-unes parmi toutes celles-là) : - « D’ici le prochain rendez-vous, vous observez s’il y a un éventuel changement, de quelque nature que ce soit… ou pas. - Vous faites l’exercice de l’escalier : en prenant le temps d’observer et d’accueillir vos ressentis sensoriels, et cela sans obligation de résultat… au pire ce sera pareil ! - Vous évitez toute conversation autour de la maladie en général (consigne donnée également à Madame J.). - Vous supprimez le journal télévisé du soir et vous limitez au journal télévisé de 13 heures. »
DEUXIÈME RENDEZ-VOUS : LE GESTE DE L’INDEX
Nous nous revoyons un mois plus tard, il vient sans son épouse. Lors de ce deuxième rendez-vous, il parle à nouveau du manque de confiance dans sa jambe gauche, alors que la jambe droite a toutes ses capacités. Il évoque toujours la difficulté à descendre les escaliers : « J’y pense toujours avant. » Il indique que la peur de tomber n’est plus aussi importante mais qu’il reste de l’appréhension : « Je manque de sûreté, je ne suis pas sûr de l’atterrissage de ma jambe gauche. »
Pour lire la suite et commander la Revue Hypnose et Thérapies Brèves
VÉRONIQUE BETBÈZE
Praticien hospitalier au CHU de Nantes, hémobiologiste et hypnothérapeute. Formée au DU d’hypnose de Nantes, responsable du groupe Hypnose au CHU, travaille dans le service Interdisciplinaire Douleur Soins de Support Soins Palliatifs Médecine Intégrative (SIDSSMI) du Pr Julien Nizard.
Commandez la Revue Hypnose & Thérapies brèves n°67
N°67 : Novembre / Décembre 2022 / Janvier 2023
- Dans un très beau texte, drôle et subtil, Virginie Lagrée rend hommage à la créativité et à l’éthique des familles d’accueil thérapeutique adultes. Elle nous montre, à partir de nombreux exemples, toutes les stratégies développées par ces familles, en lien avec une fine observation des relations tissées au fil de la vie quotidienne. Connaissant bien la pratique de l’accueil familial, devant la qualité de la prise en charge de tous ces patients, pour la plupart psychotiques, on peut s’étonner du peu de services de cette nature dans la psychiatrie publique. Un joli moment d’émotion et de réflexion sur la capacité de chacun à faire confiance à son inconscient.
- Julien Betbèze : Edito : Didier Michaux, chercheur et passeur de l’hypnose
- Quel plaisir d’accueillir dans ce n°67 la réflexion de Dominique Megglé sur la manière de comprendre la psychopathologie à partir de l’hypnose. Il décrit dans les peurs névrotiques le rôle majeur de la peur de l’oubli, de la peur de la nouveauté, et le rôle de l’hypnose profonde pour les traverser. Il souligne l’importance de la ratification et de la qualité relationnelle et développe une hypnopathologie passionnante sur la compréhension de ces différents troubles psychiatriques.
- Michel Ruel nous fait part de son expérience sur le travail avec les endeuillés. Il souligne l’inventivité des hypnothérapeutes français pour retrouver un lien avec les personnes disparues, lien indispensable pour faire un travail de deuil et favoriser un nouveau départ.
- Bogdan Pavlovici nous fait découvrir une approche novatrice en pédopsychiatrie pour rentrer en contact et faire lien avec tous ces enfants réticents qui peinent à s’investir dans une dynamique de soins. A travers l’histoire de Nicolas, 9 ans, il décrit le rôle de la transe hypnotique dans l’écriture des lettres envoyées par le thérapeute, et leur effet thérapeutique en retour chez l’enfant et sa famille.
En couverture : Lisa Bellavoine : Créer le regard
Espace Douleur douceur
- Gérard Ostermann : Edito : Les arbres de l’infinie douleur.
. Dans « Douleur d’amputation », Véronique Betbèze détaille les deux séances d’hypnose qui lui ont permis de remettre en mouvement un patient amputé.
. Magali Farrugia nous explique comment l’hypnose peut compléter l’accompagnement d’une patiente en soins palliatifs et détaille les séances avec une patiente atteinte d’un cancer de l’estomac. Un chemin vers les étoiles.
- David Ogez et Maryse Aubin nous invitent à pratiquer l’autohypnose. A travers le récit de Maryse, patiente en clinique de gestion de la douleur au Québec, nous apprenons comment un programme d’entraînement à l’autohypnose qui vise à réduire les douleurs chroniques des patients et réduire la prise en charge de médication opioïde est mis en place.
. Un hommage à Didier Michaud, chercheur et passeur de l’hypnose qui vient de nous quitter. Isabelle Ignace, Yves Halfon, Jean-Marc Benhaiem, Brigitte Lutz, François Thioly, Gaston Brosseau, Sophie Cohen.
Rubriques :
. Quiproquo : Stefano Colombo et Mohand Chérif Si Ahmed : Le deuil
Culture du monde :
. Nicolas D’Inca : Se libérer du paradoxe – Du zen à l’école de Palo Alto
. Bonjour et après : Sophie Cohen : Le poids du couple… gagner en légèreté
Les grands entretiens : Rubin Battino interviewé par Gérard Fitoussi
Crédit Photos © Lise Bellavoine
- Dans un très beau texte, drôle et subtil, Virginie Lagrée rend hommage à la créativité et à l’éthique des familles d’accueil thérapeutique adultes. Elle nous montre, à partir de nombreux exemples, toutes les stratégies développées par ces familles, en lien avec une fine observation des relations tissées au fil de la vie quotidienne. Connaissant bien la pratique de l’accueil familial, devant la qualité de la prise en charge de tous ces patients, pour la plupart psychotiques, on peut s’étonner du peu de services de cette nature dans la psychiatrie publique. Un joli moment d’émotion et de réflexion sur la capacité de chacun à faire confiance à son inconscient.
- Julien Betbèze : Edito : Didier Michaux, chercheur et passeur de l’hypnose
- Quel plaisir d’accueillir dans ce n°67 la réflexion de Dominique Megglé sur la manière de comprendre la psychopathologie à partir de l’hypnose. Il décrit dans les peurs névrotiques le rôle majeur de la peur de l’oubli, de la peur de la nouveauté, et le rôle de l’hypnose profonde pour les traverser. Il souligne l’importance de la ratification et de la qualité relationnelle et développe une hypnopathologie passionnante sur la compréhension de ces différents troubles psychiatriques.
- Michel Ruel nous fait part de son expérience sur le travail avec les endeuillés. Il souligne l’inventivité des hypnothérapeutes français pour retrouver un lien avec les personnes disparues, lien indispensable pour faire un travail de deuil et favoriser un nouveau départ.
- Bogdan Pavlovici nous fait découvrir une approche novatrice en pédopsychiatrie pour rentrer en contact et faire lien avec tous ces enfants réticents qui peinent à s’investir dans une dynamique de soins. A travers l’histoire de Nicolas, 9 ans, il décrit le rôle de la transe hypnotique dans l’écriture des lettres envoyées par le thérapeute, et leur effet thérapeutique en retour chez l’enfant et sa famille.
En couverture : Lisa Bellavoine : Créer le regard
Espace Douleur douceur
- Gérard Ostermann : Edito : Les arbres de l’infinie douleur.
. Dans « Douleur d’amputation », Véronique Betbèze détaille les deux séances d’hypnose qui lui ont permis de remettre en mouvement un patient amputé.
. Magali Farrugia nous explique comment l’hypnose peut compléter l’accompagnement d’une patiente en soins palliatifs et détaille les séances avec une patiente atteinte d’un cancer de l’estomac. Un chemin vers les étoiles.
- David Ogez et Maryse Aubin nous invitent à pratiquer l’autohypnose. A travers le récit de Maryse, patiente en clinique de gestion de la douleur au Québec, nous apprenons comment un programme d’entraînement à l’autohypnose qui vise à réduire les douleurs chroniques des patients et réduire la prise en charge de médication opioïde est mis en place.
. Un hommage à Didier Michaud, chercheur et passeur de l’hypnose qui vient de nous quitter. Isabelle Ignace, Yves Halfon, Jean-Marc Benhaiem, Brigitte Lutz, François Thioly, Gaston Brosseau, Sophie Cohen.
Rubriques :
. Quiproquo : Stefano Colombo et Mohand Chérif Si Ahmed : Le deuil
Culture du monde :
. Nicolas D’Inca : Se libérer du paradoxe – Du zen à l’école de Palo Alto
. Bonjour et après : Sophie Cohen : Le poids du couple… gagner en légèreté
Les grands entretiens : Rubin Battino interviewé par Gérard Fitoussi
Crédit Photos © Lise Bellavoine