Je reçois Marie, 58 ans.
- Thérapeute : « Bonjour, pouvez-vous me parler de vos douleurs ?
- Marie : Il y a presque un an, suite à une chute dans mon jardin, j’ai présenté une fracture complexe du bras et de mon épaule. J’ai bénéficié d’une intervention chirurgicale. Je souffre toujours et j’ai l’impression que mon épaule est bloquée en “mode protection”.
- Th. : Vous me faites comprendre qu’elle se protège comme un petit animal qui a peur et qui se cache ?
- Marie : Je ne sais pas trop...
- Th. : Vous savez certainement ce dont vous avez besoin ?
- Marie : Oui, ça je le sais ! Je veux gérer cette douleur et retrouver confiance en moi.
- Th. : Si votre bras et votre épaule étaient agréables, vous retrouveriez cette confiance ?
- Marie : Oh oui !
- Th. : L’hypnose va vous apprendre à vous réconcilier avec votre bras et votre épaule. Seriez-vous d’accord pour passer du “mode protection” au “mode réconciliation” ? Sachez que ce dernier vous permettra de poursuivre avec le “mode réparation”. Si vous êtes en lutte contre votre bras et votre épaule, forcément votre corps se met en “mode protection”. En cas de conflit, il est logique de vouloir se protéger. On se replie sur soi. Cette lutte, ce repli est source d’angoisse. Cela favorise la sécrétion de cortisol. Cette hormone du stress augmente la douleur et favorise même, parfois, les complications type algodystrophie.
- Marie : On m’a parlé effectivement d’algodystrophie...
- Th. : Avec le “mode réconciliation”, vous favoriserez la sécrétion des endorphines. Ces hormones du bien-être favorisent la réparation du corps. Nous pourrons, par la suite, travailler également sur les émotions extérieures. En effet, si les émotions extérieures douloureuses augmentent, cela favorise le cortisol, et donc bloque la résilience. Nous évoquerons cette possibilité lors de notre prochain rendez-vous. Aujourd’hui : “mode réconciliation” et “mode réparation”.
- Marie : J’espère que cela va m’aider... »
- Th. : « Vous comprenez que pour gérer une personne ou quelque chose, il faut l’accueillir. Imaginez Pôle Emploi qui n’ouvre pas ses portes à ses clients... impossible de les gérer. Les hôpitaux accueillent les malades et peuvent ainsi les gérer. Je vous propose des exercices que vous pourrez refaire à la maison afin de gérer vos douleurs. Vous ne serez donc plus passive à les subir mais vous deviendrez active pour votre corps. Quand on subit, on favorise le cortisol. Quand nous sommes actifs et libres de nos choix, nous favorisons les endorphines. Si vous le voulez bien, je vous propose un premier exercice pour apprendre à accueillir vos douleurs. C’est bon pour vous ?
- Marie : Ça me va !
- Th. : Je vous invite donc à fermer vos yeux. Pas pour dormir, bien sûr, mais pour mieux vous concentrer sur votre corps. Voilà, c’est très bien. Ne cherchez surtout pas à vous détendre ni à glisser dans un état d’hypnose. La seule chose qui compte, là, maintenant, est de ressentir votre douleur et d’apprendre à l’accueillir. Aucun intérêt à vous relâcher, vous détendre, ou vous apaiser... Rappelez-vous lorsqu’un de vos enfants avait quelques mois... Il vous réveille en pleine nuit... Je suppose que vous n’allez pas défoncer la porte de sa chambre pour ensuite le bâillonner ? Non... Vous ouvrez délicatement la porte, vous le prenez dans vos bras et vous le rassurez. Maman est là, mon chéri, tu peux pleurer. Je ne sais pas pourquoi tu pleures mais tu as certainement de bonnes raisons. Pleure mon chéri, maman est là... Vous êtes avec lui, et non contre lui. Le bébé le ressent bien.
Ce langage non verbal entre vous deux est très puissant. Votre enfant ne pleure pas pour rien. Plus vous lui dites de pleurer, plus il se calmera. Faites cela avec votre bras et votre épaule. Laissez-les libres de s’exprimer encore plus fort. Votre corps a le droit de se plaindre. Il ne dit pas de bêtise ! Accueillez votre douleur. Rassurez votre bras et votre épaule comme vous savez le faire pour votre bébé. Une douleur est effectivement un “mode protecteur”. Si je me brûle les doigts, je les retire de la plaque chauffante. La douleur m’a protégé. Elle ne doit pas être négligée, encore moins combattue. Laissez-la s’installer... Pourquoi pas, diffuser, ou s’étaler... Observez si elle est continue ou pulsatile, jusqu’où elle veut aller... Bien sûr, ce n’est pas agréable, mais votre corps s’exprime. C’est légitime. Il vous explique ce que vous pouvez faire et ce que vous ne devez pas encore faire. Il a certainement besoin de temps pour aller mieux. Observez cette sensation... Ecoutez votre corps... Vous apprenez à accueillir et, ainsi, à vous réconcilier avec votre douleur. C’est très bien. N’hésitez pas à me dire où vous en êtes. Tout va bien ? Pas facile ce que je vous demande...
- Marie : Oui, pas facile car ma douleur est bien là.
- Th. : Surtout ne cherchez pas à l’atténuer ! Vous apprenez à l’accueillir. Pas à la diminuer ! Vous accueillez, et ensuite je vous guiderai pour réaliser un exercice afin de la gérer. Surtout, ne cherchez pas à la diminuer. Ça vous va ?
- Marie : Oui.
- Th. : A ce stade, vous laissez libre votre douleur d’augmenter, de rester stable ou de diminuer. Vous l’accueillez simplement, sans jugement, et sans aucune pression contre elle. Vous passez donc dans le “mode réconciliation”. Elle a le droit de rester là. J’accueille ma douleur. Je me réconcilie avec elle. Même si cela n’est pas agréable, je comprends qu’elle est légitime et que mon corps a le droit de s’exprimer. Je suis donc, maintenant, installée dans ce “mode réconciliation”. Je vous propose un autre exercice que vous referez chez vous également. Pourquoi pas ajouter à ce “mode réconciliation”, un “mode imagination”. Votre inconscient peut effectivement vous aider à gérer cette douleur. Seriez-vous d’accord pour le faire participer ? Et ainsi apprendre à gérer ?
- Marie : Oui, avec plaisir. Si cela pouvait marcher...
- Th. : Le secret est de ne pas chercher à ce que cela marche trop vite ! Car si vous vous mettez la pression, vous favorisez la sécrétion de cortisol. Cette réconciliation permet à votre inconscient de favoriser la sécrétion d’endorphines. »
- Th. : « Voici le deuxième exercice : vos yeux restent fermés. Vous vous concentrez au maximum sur votre sensation pas très agréable. Observez-la, ressentez-la, analysez-la... A quoi cela vous fait penser ? On reste dans l’imaginaire, l’abstrait, la rêverie, le farfelu... On lâche la logique et la raison. Votre esprit non conscient peut vous aider, seulement si vous rentrez dans son monde. Prenez tout votre temps pour bien observer. Laissez vos idées, vos pensées venir, là, de façon spontanée, sans aucune réflexion, aucun jugement...
- Marie : Cela me fait penser à une sorte de tige qui parcourt mon bras.
- Th. : Peut-être une couleur ou autre chose ? Prenez votre temps...
- Marie : Pas de couleur pour l’instant mais c’est cette rigidité qui est douloureuse.
- Th. : Votre corps vous explique donc qu’il faut plus de souplesse ?
- Marie : Oui, c’est comme quelque chose qui serait trop tendu.
- Th. : Votre inconscient peut certainement imaginer une solution pour le détendre. Laissez-le faire.
- Marie : Je le laisse faire...
- Th. : Laissez-lui le temps d’imaginer une solution.
Pour lire la suite...
- Thérapeute : « Bonjour, pouvez-vous me parler de vos douleurs ?
- Marie : Il y a presque un an, suite à une chute dans mon jardin, j’ai présenté une fracture complexe du bras et de mon épaule. J’ai bénéficié d’une intervention chirurgicale. Je souffre toujours et j’ai l’impression que mon épaule est bloquée en “mode protection”.
- Th. : Vous me faites comprendre qu’elle se protège comme un petit animal qui a peur et qui se cache ?
- Marie : Je ne sais pas trop...
- Th. : Vous savez certainement ce dont vous avez besoin ?
- Marie : Oui, ça je le sais ! Je veux gérer cette douleur et retrouver confiance en moi.
- Th. : Si votre bras et votre épaule étaient agréables, vous retrouveriez cette confiance ?
- Marie : Oh oui !
- Th. : L’hypnose va vous apprendre à vous réconcilier avec votre bras et votre épaule. Seriez-vous d’accord pour passer du “mode protection” au “mode réconciliation” ? Sachez que ce dernier vous permettra de poursuivre avec le “mode réparation”. Si vous êtes en lutte contre votre bras et votre épaule, forcément votre corps se met en “mode protection”. En cas de conflit, il est logique de vouloir se protéger. On se replie sur soi. Cette lutte, ce repli est source d’angoisse. Cela favorise la sécrétion de cortisol. Cette hormone du stress augmente la douleur et favorise même, parfois, les complications type algodystrophie.
- Marie : On m’a parlé effectivement d’algodystrophie...
- Th. : Avec le “mode réconciliation”, vous favoriserez la sécrétion des endorphines. Ces hormones du bien-être favorisent la réparation du corps. Nous pourrons, par la suite, travailler également sur les émotions extérieures. En effet, si les émotions extérieures douloureuses augmentent, cela favorise le cortisol, et donc bloque la résilience. Nous évoquerons cette possibilité lors de notre prochain rendez-vous. Aujourd’hui : “mode réconciliation” et “mode réparation”.
- Marie : J’espère que cela va m’aider... »
- Th. : « Vous comprenez que pour gérer une personne ou quelque chose, il faut l’accueillir. Imaginez Pôle Emploi qui n’ouvre pas ses portes à ses clients... impossible de les gérer. Les hôpitaux accueillent les malades et peuvent ainsi les gérer. Je vous propose des exercices que vous pourrez refaire à la maison afin de gérer vos douleurs. Vous ne serez donc plus passive à les subir mais vous deviendrez active pour votre corps. Quand on subit, on favorise le cortisol. Quand nous sommes actifs et libres de nos choix, nous favorisons les endorphines. Si vous le voulez bien, je vous propose un premier exercice pour apprendre à accueillir vos douleurs. C’est bon pour vous ?
- Marie : Ça me va !
- Th. : Je vous invite donc à fermer vos yeux. Pas pour dormir, bien sûr, mais pour mieux vous concentrer sur votre corps. Voilà, c’est très bien. Ne cherchez surtout pas à vous détendre ni à glisser dans un état d’hypnose. La seule chose qui compte, là, maintenant, est de ressentir votre douleur et d’apprendre à l’accueillir. Aucun intérêt à vous relâcher, vous détendre, ou vous apaiser... Rappelez-vous lorsqu’un de vos enfants avait quelques mois... Il vous réveille en pleine nuit... Je suppose que vous n’allez pas défoncer la porte de sa chambre pour ensuite le bâillonner ? Non... Vous ouvrez délicatement la porte, vous le prenez dans vos bras et vous le rassurez. Maman est là, mon chéri, tu peux pleurer. Je ne sais pas pourquoi tu pleures mais tu as certainement de bonnes raisons. Pleure mon chéri, maman est là... Vous êtes avec lui, et non contre lui. Le bébé le ressent bien.
Ce langage non verbal entre vous deux est très puissant. Votre enfant ne pleure pas pour rien. Plus vous lui dites de pleurer, plus il se calmera. Faites cela avec votre bras et votre épaule. Laissez-les libres de s’exprimer encore plus fort. Votre corps a le droit de se plaindre. Il ne dit pas de bêtise ! Accueillez votre douleur. Rassurez votre bras et votre épaule comme vous savez le faire pour votre bébé. Une douleur est effectivement un “mode protecteur”. Si je me brûle les doigts, je les retire de la plaque chauffante. La douleur m’a protégé. Elle ne doit pas être négligée, encore moins combattue. Laissez-la s’installer... Pourquoi pas, diffuser, ou s’étaler... Observez si elle est continue ou pulsatile, jusqu’où elle veut aller... Bien sûr, ce n’est pas agréable, mais votre corps s’exprime. C’est légitime. Il vous explique ce que vous pouvez faire et ce que vous ne devez pas encore faire. Il a certainement besoin de temps pour aller mieux. Observez cette sensation... Ecoutez votre corps... Vous apprenez à accueillir et, ainsi, à vous réconcilier avec votre douleur. C’est très bien. N’hésitez pas à me dire où vous en êtes. Tout va bien ? Pas facile ce que je vous demande...
- Marie : Oui, pas facile car ma douleur est bien là.
- Th. : Surtout ne cherchez pas à l’atténuer ! Vous apprenez à l’accueillir. Pas à la diminuer ! Vous accueillez, et ensuite je vous guiderai pour réaliser un exercice afin de la gérer. Surtout, ne cherchez pas à la diminuer. Ça vous va ?
- Marie : Oui.
- Th. : A ce stade, vous laissez libre votre douleur d’augmenter, de rester stable ou de diminuer. Vous l’accueillez simplement, sans jugement, et sans aucune pression contre elle. Vous passez donc dans le “mode réconciliation”. Elle a le droit de rester là. J’accueille ma douleur. Je me réconcilie avec elle. Même si cela n’est pas agréable, je comprends qu’elle est légitime et que mon corps a le droit de s’exprimer. Je suis donc, maintenant, installée dans ce “mode réconciliation”. Je vous propose un autre exercice que vous referez chez vous également. Pourquoi pas ajouter à ce “mode réconciliation”, un “mode imagination”. Votre inconscient peut effectivement vous aider à gérer cette douleur. Seriez-vous d’accord pour le faire participer ? Et ainsi apprendre à gérer ?
- Marie : Oui, avec plaisir. Si cela pouvait marcher...
- Th. : Le secret est de ne pas chercher à ce que cela marche trop vite ! Car si vous vous mettez la pression, vous favorisez la sécrétion de cortisol. Cette réconciliation permet à votre inconscient de favoriser la sécrétion d’endorphines. »
- Th. : « Voici le deuxième exercice : vos yeux restent fermés. Vous vous concentrez au maximum sur votre sensation pas très agréable. Observez-la, ressentez-la, analysez-la... A quoi cela vous fait penser ? On reste dans l’imaginaire, l’abstrait, la rêverie, le farfelu... On lâche la logique et la raison. Votre esprit non conscient peut vous aider, seulement si vous rentrez dans son monde. Prenez tout votre temps pour bien observer. Laissez vos idées, vos pensées venir, là, de façon spontanée, sans aucune réflexion, aucun jugement...
- Marie : Cela me fait penser à une sorte de tige qui parcourt mon bras.
- Th. : Peut-être une couleur ou autre chose ? Prenez votre temps...
- Marie : Pas de couleur pour l’instant mais c’est cette rigidité qui est douloureuse.
- Th. : Votre corps vous explique donc qu’il faut plus de souplesse ?
- Marie : Oui, c’est comme quelque chose qui serait trop tendu.
- Th. : Votre inconscient peut certainement imaginer une solution pour le détendre. Laissez-le faire.
- Marie : Je le laisse faire...
- Th. : Laissez-lui le temps d’imaginer une solution.
Pour lire la suite...
Dr Michel DUMAS
Médecin généraliste à Nîmes depuis 1984. DU d’hypnose médicale en 2011 à la Faculté de médecine de Montpellier. Perfectionnement à la Faculté de médecine Pitié-Salpêtrière à Paris. Formé aux thérapies brèves et aux thérapies narratives à l’ARePTA- IMHENA à Nantes
Commandez la Revue Hypnose & Thérapies Brèves N°73 : Mai / Juin / Juillet 2024
Commandez la Revue Hypnose & Thérapies Brèves N°73 : Mai / Juin / Juillet 2024
Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°73 :
''En thérapie brève, comme en hypnose formelle, le thérapeute doit posséder de solides connaissances cliniques et la capacité à rentrer dans une transe partagée avec le sujet qu’il accompagne. A partir de cette expérience relationnelle, le thérapeute va poser des questions pour permettre au sujet de se décaler de l’histoire pathologique dans laquelle il est enfermé.''
Jérémie Roos nous montre comment l’utilisation du questionnement externalisant va permettre chez une jeune femme de 20 ans, prise dans une histoire de conflit de loyauté, de TOC et de surpoids, d’ouvrir un espace de liberté où elle pourra assumer ses prises de décision et trouver la force de renégocier sa place dans les relations. Je vous propose ensuite un texte où je développe un certain nombre de chemins pour « reprendre confiance dans le lien humain », quand celui-ci a été détruit par des vécus traumatiques. Il n’y a qu’à partir d’une expérience de sécurité, en lien avec une confiance retrouvée, que le sujet est en capacité de faire face aux effets du trauma.
Bernard Mayer souligne l’importance du travail avec le corps dans la désensibilisation des traumas. A travers le cas d’Eglantine, il nous fait percevoir l’importance du travail avec le Système nerveux autonome pour remettre en mouvement les processus de réassociation.
Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente le travail de trois praticiens : - Dans le cas d’une douleur d’épaule, Michel Dumas nous indique comment l’hypnose favorise la réconciliation avec cette partie du corps isolée par la douleur.
- Christophe Hardy nous ouvre à l’utilisation hypnotique du « swiss ball » pour redonner du mouvement à un dos enfermé dans la lombalgie.
- Laurence Dalem nous rappelle l’importance des soins palliatifs et combien la relation n’appartient jamais à une personne, mais est toujours partagée.
Dans le dossier thématique ''Interroger nos pratiques'', Guillaume Delannoy et Nathalie Koralnik nous font comprendre qu’aucun thérapeute n’est à l’abri de faire une « mauvaise séance » et ils développent ainsi un mode d’emploi en 20 points pour s’empêcher de réussir !
Vous pouvez en profiter pour lire le « Quiproquo » de Stefano Colombo sur l’échec, illustré avec humour par Muhuc, afin de comprendre pourquoi l’hypnose, on ne peut pas la réussir, avec un grand avantage : pas de réussite, pas d’échec !
J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Dominique Megglé à la suite de la publication de son livre ''Les chaussettes trouées'', synthèse des points importants émergeant de sa longue expérience de clinicien. Il évoque l’importance de penser la psychopathologie à partir de l’hypnopathologie. Voilà une position novatrice qui ouvre de nouvelles perspectives pour nous interroger sur la pertinence de nos pratiques.
Stéphane Radoykov questionne également sa pratique, tout en acceptant ses limites, il recherche des améliorations en sortant par exemple du piège des automatismes. Il fait référence aux questionnaires de Scott D. Miller, essentiels pour se situer dans une dimension de co-construction pour ouvrir des possibles.
Adrian Chaboche nous rappelle la phrase d’Erickson pour nous inciter à être créatifs : « N’imitez pas. Soyez naturellement vous-même. J’ai passé du temps à essayer d’imiter d’autres, ce fut un désastre ! »
Sophie Cohen utilise « l’arbre de vie » pour aider Hélène à se libérer des relations dysfonctionnelles transgénérationnelles et s’autoriser à construire sa propre histoire en lien avec ses valeurs préférées.
Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°73 :
''En thérapie brève, comme en hypnose formelle, le thérapeute doit posséder de solides connaissances cliniques et la capacité à rentrer dans une transe partagée avec le sujet qu’il accompagne. A partir de cette expérience relationnelle, le thérapeute va poser des questions pour permettre au sujet de se décaler de l’histoire pathologique dans laquelle il est enfermé.''
Jérémie Roos nous montre comment l’utilisation du questionnement externalisant va permettre chez une jeune femme de 20 ans, prise dans une histoire de conflit de loyauté, de TOC et de surpoids, d’ouvrir un espace de liberté où elle pourra assumer ses prises de décision et trouver la force de renégocier sa place dans les relations. Je vous propose ensuite un texte où je développe un certain nombre de chemins pour « reprendre confiance dans le lien humain », quand celui-ci a été détruit par des vécus traumatiques. Il n’y a qu’à partir d’une expérience de sécurité, en lien avec une confiance retrouvée, que le sujet est en capacité de faire face aux effets du trauma.
Bernard Mayer souligne l’importance du travail avec le corps dans la désensibilisation des traumas. A travers le cas d’Eglantine, il nous fait percevoir l’importance du travail avec le Système nerveux autonome pour remettre en mouvement les processus de réassociation.
Dans l’« Espace Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente le travail de trois praticiens : - Dans le cas d’une douleur d’épaule, Michel Dumas nous indique comment l’hypnose favorise la réconciliation avec cette partie du corps isolée par la douleur.
- Christophe Hardy nous ouvre à l’utilisation hypnotique du « swiss ball » pour redonner du mouvement à un dos enfermé dans la lombalgie.
- Laurence Dalem nous rappelle l’importance des soins palliatifs et combien la relation n’appartient jamais à une personne, mais est toujours partagée.
Dans le dossier thématique ''Interroger nos pratiques'', Guillaume Delannoy et Nathalie Koralnik nous font comprendre qu’aucun thérapeute n’est à l’abri de faire une « mauvaise séance » et ils développent ainsi un mode d’emploi en 20 points pour s’empêcher de réussir !
Vous pouvez en profiter pour lire le « Quiproquo » de Stefano Colombo sur l’échec, illustré avec humour par Muhuc, afin de comprendre pourquoi l’hypnose, on ne peut pas la réussir, avec un grand avantage : pas de réussite, pas d’échec !
J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Dominique Megglé à la suite de la publication de son livre ''Les chaussettes trouées'', synthèse des points importants émergeant de sa longue expérience de clinicien. Il évoque l’importance de penser la psychopathologie à partir de l’hypnopathologie. Voilà une position novatrice qui ouvre de nouvelles perspectives pour nous interroger sur la pertinence de nos pratiques.
Stéphane Radoykov questionne également sa pratique, tout en acceptant ses limites, il recherche des améliorations en sortant par exemple du piège des automatismes. Il fait référence aux questionnaires de Scott D. Miller, essentiels pour se situer dans une dimension de co-construction pour ouvrir des possibles.
Adrian Chaboche nous rappelle la phrase d’Erickson pour nous inciter à être créatifs : « N’imitez pas. Soyez naturellement vous-même. J’ai passé du temps à essayer d’imiter d’autres, ce fut un désastre ! »
Sophie Cohen utilise « l’arbre de vie » pour aider Hélène à se libérer des relations dysfonctionnelles transgénérationnelles et s’autoriser à construire sa propre histoire en lien avec ses valeurs préférées.