INDUCTION
En démarrant la phase d’induction en hypnose formelle, il est possible de soumettre une proposition métaphorique au patient : une invitation à se saisir de quelques-uns des éléments qui l’entourent pour l’aider à esquisser son futur parcours en transe hypnotique. Tout voyageur avisé sait qu’en déterminant un point de départ et un point d’arrivée, il sera plus à même de choisir une trajectoire confortable et tranquille. La focalisation sur les éléments qui lui sont utiles, dans l’environnement qui est le sien ici et maintenant, permet au patient en début de séance d’amorcer une dissociation et le déplacement de son esprit inconscient vers un autre ailleurs et un autre moment. Les suggestions balayent un champ très large : la luminosité particulière de la pièce, cette odeur singulière liée à l’endroit où il se trouve, les bruits extérieurs qui s’éloignent de plus en plus en permettant de mieux se focaliser sur les bruits intérieurs et sur cet avant-goût d’aventure pour l’expérience savoureuse qui s’annonce... Alors pour la trajectoire qui sera la nôtre au fil de ces pages, je vous propose simplement de laisser le corps s’installer confortablement dans un fauteuil, de ne surtout pas laisser les yeux suivre ces mots les uns après les autres, pour mieux laisser l’esprit inconscient choisir d’effectuer avec moi ce petit voyage à rebours, en 1994, quand j’intégrai, presque par hasard après un Deug de Lettres modernes, ce qui se nomme désormais le Centre de formation universitaire en orthophonie de Toulouse.
RÉGRESSION TEMPORELLE
L’orthophonie, cette profession singulière, dont la complexité est méconnue, tentait alors quelques timides incursions hors de ses domaines de compétences de l’époque vers les soins palliatifs, la neurogériatrie, la prématurité... Néanmoins la grande majorité de l’enseignement de l’époque, comme de la clinique orthophonique en vigueur, concernait les troubles du langage de l’enfant, ce qui, je le reconnais, ne me transportait guère. Particulièrement sensible aux maux de nos aînés vers lesquels l’évidence dirigeait déjà mes pas (sous les regards consternés de mes pairs), je choisis la presbyphagie (1) comme sujet de mémoire. Cela me valut bien des critiques à l’époque, la thématique étant pour le moins incongrue parmi les mémoires traitant de protocoles de bilan ou rééducation de dyslexie, dysorthographie, de bégaiement ou d’aphasie... Comme il m’était impossible d’écrire sur ce sujet sans en appréhender la réalité de l’intérieur, je choisis d’endosser la blouse d’aide-soignante dans un établissement privé de long séjour gériatrique. Il accueillait exclusivement des religieux de toutes congrégations, en perte d’autonomie ou atteints de troubles neurocognitifs : j’y travaillai durant trois ans pendant toutes les vacances scolaires. Si l’étudiante enthousiaste déchanta très rapidement, cette immersion volontaire aux confins de l’existence et de la dépendance transcenda finalement son objectif premier, et « transe-forma » ma future vie professionnelle.
La toilette de résidents grabataires, l’accompagnement de patients déments incapables de réaliser les gestes les plus élémentaires, l’observation impuissante de souffrances indicibles émergeant au beau milieu de la nuit, la fin de vie, les derniers soins corporels à des défunts... Victimes d’une violente collision frontale, mes yeux furent heurtés de plein fouet par la vieillesse dans ce qu’elle a de plus terrible et de plus cruel. Je pris en pleine face la réalité brutale et sans fard de la mort. Une sorte de dégât collatéral me fit subir par la même occasion une distorsion temporelle : ces trois ans me vieillirent de trente. Mes jeunes épaules furent comme plombées, mon dos ploya sous le poids de la réalité gériatrique. Paradoxalement, ce fut l’intensité de cette expérience professionnelle qui me fit redresser l’échine pour avancer pas à pas vers l’obtention du CCO (2), plus déterminée que jamais à faire des soins aux personnes âgées mon cheval de bataille. Tous ces résidents m’ont montré la puissance thérapeutique de la présence et de la bienveillance. Ils m’ont appris l’écoute, l’observation et surtout l’accueil inconditionnel de l’autre, tel qu’il est, dans toute sa fragilité et sa singularité. Grâce à eux, j’ai expérimenté au plus près ce que signifie Etre humain et être soignant comme jamais le cursus universitaire en orthophonie n’aurait pu me l’enseigner. Il n’y avait d’ailleurs pas la moindre heure de cours dédiée à ce qui allait devenir ma clinique quotidienne : la douleur.
En démarrant la phase d’induction en hypnose formelle, il est possible de soumettre une proposition métaphorique au patient : une invitation à se saisir de quelques-uns des éléments qui l’entourent pour l’aider à esquisser son futur parcours en transe hypnotique. Tout voyageur avisé sait qu’en déterminant un point de départ et un point d’arrivée, il sera plus à même de choisir une trajectoire confortable et tranquille. La focalisation sur les éléments qui lui sont utiles, dans l’environnement qui est le sien ici et maintenant, permet au patient en début de séance d’amorcer une dissociation et le déplacement de son esprit inconscient vers un autre ailleurs et un autre moment. Les suggestions balayent un champ très large : la luminosité particulière de la pièce, cette odeur singulière liée à l’endroit où il se trouve, les bruits extérieurs qui s’éloignent de plus en plus en permettant de mieux se focaliser sur les bruits intérieurs et sur cet avant-goût d’aventure pour l’expérience savoureuse qui s’annonce... Alors pour la trajectoire qui sera la nôtre au fil de ces pages, je vous propose simplement de laisser le corps s’installer confortablement dans un fauteuil, de ne surtout pas laisser les yeux suivre ces mots les uns après les autres, pour mieux laisser l’esprit inconscient choisir d’effectuer avec moi ce petit voyage à rebours, en 1994, quand j’intégrai, presque par hasard après un Deug de Lettres modernes, ce qui se nomme désormais le Centre de formation universitaire en orthophonie de Toulouse.
RÉGRESSION TEMPORELLE
L’orthophonie, cette profession singulière, dont la complexité est méconnue, tentait alors quelques timides incursions hors de ses domaines de compétences de l’époque vers les soins palliatifs, la neurogériatrie, la prématurité... Néanmoins la grande majorité de l’enseignement de l’époque, comme de la clinique orthophonique en vigueur, concernait les troubles du langage de l’enfant, ce qui, je le reconnais, ne me transportait guère. Particulièrement sensible aux maux de nos aînés vers lesquels l’évidence dirigeait déjà mes pas (sous les regards consternés de mes pairs), je choisis la presbyphagie (1) comme sujet de mémoire. Cela me valut bien des critiques à l’époque, la thématique étant pour le moins incongrue parmi les mémoires traitant de protocoles de bilan ou rééducation de dyslexie, dysorthographie, de bégaiement ou d’aphasie... Comme il m’était impossible d’écrire sur ce sujet sans en appréhender la réalité de l’intérieur, je choisis d’endosser la blouse d’aide-soignante dans un établissement privé de long séjour gériatrique. Il accueillait exclusivement des religieux de toutes congrégations, en perte d’autonomie ou atteints de troubles neurocognitifs : j’y travaillai durant trois ans pendant toutes les vacances scolaires. Si l’étudiante enthousiaste déchanta très rapidement, cette immersion volontaire aux confins de l’existence et de la dépendance transcenda finalement son objectif premier, et « transe-forma » ma future vie professionnelle.
La toilette de résidents grabataires, l’accompagnement de patients déments incapables de réaliser les gestes les plus élémentaires, l’observation impuissante de souffrances indicibles émergeant au beau milieu de la nuit, la fin de vie, les derniers soins corporels à des défunts... Victimes d’une violente collision frontale, mes yeux furent heurtés de plein fouet par la vieillesse dans ce qu’elle a de plus terrible et de plus cruel. Je pris en pleine face la réalité brutale et sans fard de la mort. Une sorte de dégât collatéral me fit subir par la même occasion une distorsion temporelle : ces trois ans me vieillirent de trente. Mes jeunes épaules furent comme plombées, mon dos ploya sous le poids de la réalité gériatrique. Paradoxalement, ce fut l’intensité de cette expérience professionnelle qui me fit redresser l’échine pour avancer pas à pas vers l’obtention du CCO (2), plus déterminée que jamais à faire des soins aux personnes âgées mon cheval de bataille. Tous ces résidents m’ont montré la puissance thérapeutique de la présence et de la bienveillance. Ils m’ont appris l’écoute, l’observation et surtout l’accueil inconditionnel de l’autre, tel qu’il est, dans toute sa fragilité et sa singularité. Grâce à eux, j’ai expérimenté au plus près ce que signifie Etre humain et être soignant comme jamais le cursus universitaire en orthophonie n’aurait pu me l’enseigner. Il n’y avait d’ailleurs pas la moindre heure de cours dédiée à ce qui allait devenir ma clinique quotidienne : la douleur.
UN SOUVENIR PARTICULIÈREMENT DÉSAGRÉABLE...
Une patiente restera gravée au fer rouge dans ma mémoire. Je suivais alors les cours du DU Douleur. Agée de 82 ans, Bruna m’était adressée en post-opératoire d’une chirurgie invasive visant à traiter un cancer épidermoïde de la gencive. Elle avait subi une large résection gingivale et labiale avec une reconstruction par lambeau. Quelques semaines après, elle était dans mon cabinet, très digne et bien droite sur sa chaise. Un mouchoir brodé couvrant sa lèvre déformée, Bruna tentait comme elle pouvait de me parler en épongeant la cataracte salivaire qui coulait de sa lèvre béante. Elle était toujours alimentée par une sonde naso-gastrique. J’étais chargée par le chirurgien maxillo-facial de normaliser la situation : faire retrouver à la patiente une déglutition efficiente et une parole compréhensible. Par chance, Bruna n’aurait à subir ni chimiothérapie ni radiothérapie adjuvante : tout semblait concourir à une récupération sans difficulté majeure. Mon plan de soins était on ne peut plus classique : d’abord des stimulations locales passives avec un appareil à infrasons, puis une thérapie manuelle pour remobiliser les muscles et favoriser les reconnexions nerveuses avant les mobilisations semi-assistées puis actives. Bruna ne sentait absolument pas la salive dégouliner de sa bouche, ni d’ailleurs l’irritation de sa peau, qu’elle frottait sans aucun ménagement avec son mouchoir. Elle ne sentait de toute façon plus grand-chose sur toute la zone opérée, comme si cette partie de son visage lui était devenue étrangère et ne lui appartenait plus. Elle était même incapable d’y accorder la moindre attention, toujours plongée dans cet état de sidération classique qui survient après des chirurgies aussi mutilantes. Une dizaine de jours plus tard se déroula la première séance proprement dite. Sitôt l’appareil à infra-sons posé sur les zones cicatricielles, Bruna tressaillit de la tête aux pieds sur le fauteuil de soins, sourcils froncés. Quand j’arrêtai les soins en raison de son visible inconfort, cela me valut une injonction à continuer et le ton de sa voix ne souffrait aucune contestation de ma part. Que nenni, je procédai à la place à une évaluation algique (EVA, puis questionnaire DN4) (3). La présence de douleurs neuropathiques fut confirmée sur toutes les zones cicatricielles de son visage avec intensité évaluée à 4 ou 5/10 au repos, mais augmentant à 9/10 dès que j’effleurai la zone. Bruna avait une allodynie (4) sur laquelle se déclenchaient parfois des sensations de décharges électriques, qu’elle se faisait un devoir de supporter vaillamment. J’informai immédiatement le chirurgien et le médecin traitant de la situation et dus me résigner à interrompre les séances le temps qu’une solution médicamenteuse soit trouvée pour la soulager. Finalement, plus de trois mois furent nécessaires. Trois longs mois durant lesquels Bruna continua de souffrir, de ne pas pouvoir manger et de baver, privée des soins orthophoniques indispensables à son rétablissement.
UNE TRANSFORMATION CONSCIENTE
Je ne saurais retranscrire ici la terrible frustration que je ressentis. La formation du DU m’avait permis de réagir très vite en considérant et évaluant précisément la douleur de Bruna. Pour autant, je ne pus, et ne peux toujours pas, prescrire de traitements antalgiques. Cela ne relève pas de ma compétence professionnelle. Ce qui l’est en revanche, c’est d’acquérir les techniques destinées à soigner mes patients le plus confortablement possible, et de veiller à leur confort. Depuis mon immersion gériatrique estudiantine, je me pensais très sensibilisée à la douleur et à la souffrance. Cela ne m’avait pourtant pas empêchée, durant toutes ces années, de totalement sous-estimer, pour ne pas dire ignorer, la douleur induite chez mes patients. C’est pourquoi je pris le problème à bras le corps en alertant ma profession sur l’urgence à se préoccuper de la douleur des patients, qu’il s’agisse de douleurs chroniques ou de douleurs induites, objet de cet article. C’est ensuite qu’émergea de mon inconscient comme une ressource évidente et inépuisable le concept d’Hypno-Phonie® : une synthèse toute personnelle de l’hypnose et de l’orthophonie, ma pratique quotidienne.
DE NOUVELLES RESSOURCES POUR SOULAGER DES MEURTRISSURES
Pour prévenir les douleurs procédurales durant les soins techniques sur des organes amputés, greffés et/ou irradiés, je propose une remobilisation toute en douceur hypnotique. Il s’agit comme toujours de « confection sur mesure » : la technique diffère selon le profil de chaque patient et de l’alliance thérapeutique que j’établis avec lui. En oncologie ORL…..
Pour lire la suite de l’article et commander la Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°66
Une patiente restera gravée au fer rouge dans ma mémoire. Je suivais alors les cours du DU Douleur. Agée de 82 ans, Bruna m’était adressée en post-opératoire d’une chirurgie invasive visant à traiter un cancer épidermoïde de la gencive. Elle avait subi une large résection gingivale et labiale avec une reconstruction par lambeau. Quelques semaines après, elle était dans mon cabinet, très digne et bien droite sur sa chaise. Un mouchoir brodé couvrant sa lèvre déformée, Bruna tentait comme elle pouvait de me parler en épongeant la cataracte salivaire qui coulait de sa lèvre béante. Elle était toujours alimentée par une sonde naso-gastrique. J’étais chargée par le chirurgien maxillo-facial de normaliser la situation : faire retrouver à la patiente une déglutition efficiente et une parole compréhensible. Par chance, Bruna n’aurait à subir ni chimiothérapie ni radiothérapie adjuvante : tout semblait concourir à une récupération sans difficulté majeure. Mon plan de soins était on ne peut plus classique : d’abord des stimulations locales passives avec un appareil à infrasons, puis une thérapie manuelle pour remobiliser les muscles et favoriser les reconnexions nerveuses avant les mobilisations semi-assistées puis actives. Bruna ne sentait absolument pas la salive dégouliner de sa bouche, ni d’ailleurs l’irritation de sa peau, qu’elle frottait sans aucun ménagement avec son mouchoir. Elle ne sentait de toute façon plus grand-chose sur toute la zone opérée, comme si cette partie de son visage lui était devenue étrangère et ne lui appartenait plus. Elle était même incapable d’y accorder la moindre attention, toujours plongée dans cet état de sidération classique qui survient après des chirurgies aussi mutilantes. Une dizaine de jours plus tard se déroula la première séance proprement dite. Sitôt l’appareil à infra-sons posé sur les zones cicatricielles, Bruna tressaillit de la tête aux pieds sur le fauteuil de soins, sourcils froncés. Quand j’arrêtai les soins en raison de son visible inconfort, cela me valut une injonction à continuer et le ton de sa voix ne souffrait aucune contestation de ma part. Que nenni, je procédai à la place à une évaluation algique (EVA, puis questionnaire DN4) (3). La présence de douleurs neuropathiques fut confirmée sur toutes les zones cicatricielles de son visage avec intensité évaluée à 4 ou 5/10 au repos, mais augmentant à 9/10 dès que j’effleurai la zone. Bruna avait une allodynie (4) sur laquelle se déclenchaient parfois des sensations de décharges électriques, qu’elle se faisait un devoir de supporter vaillamment. J’informai immédiatement le chirurgien et le médecin traitant de la situation et dus me résigner à interrompre les séances le temps qu’une solution médicamenteuse soit trouvée pour la soulager. Finalement, plus de trois mois furent nécessaires. Trois longs mois durant lesquels Bruna continua de souffrir, de ne pas pouvoir manger et de baver, privée des soins orthophoniques indispensables à son rétablissement.
UNE TRANSFORMATION CONSCIENTE
Je ne saurais retranscrire ici la terrible frustration que je ressentis. La formation du DU m’avait permis de réagir très vite en considérant et évaluant précisément la douleur de Bruna. Pour autant, je ne pus, et ne peux toujours pas, prescrire de traitements antalgiques. Cela ne relève pas de ma compétence professionnelle. Ce qui l’est en revanche, c’est d’acquérir les techniques destinées à soigner mes patients le plus confortablement possible, et de veiller à leur confort. Depuis mon immersion gériatrique estudiantine, je me pensais très sensibilisée à la douleur et à la souffrance. Cela ne m’avait pourtant pas empêchée, durant toutes ces années, de totalement sous-estimer, pour ne pas dire ignorer, la douleur induite chez mes patients. C’est pourquoi je pris le problème à bras le corps en alertant ma profession sur l’urgence à se préoccuper de la douleur des patients, qu’il s’agisse de douleurs chroniques ou de douleurs induites, objet de cet article. C’est ensuite qu’émergea de mon inconscient comme une ressource évidente et inépuisable le concept d’Hypno-Phonie® : une synthèse toute personnelle de l’hypnose et de l’orthophonie, ma pratique quotidienne.
DE NOUVELLES RESSOURCES POUR SOULAGER DES MEURTRISSURES
Pour prévenir les douleurs procédurales durant les soins techniques sur des organes amputés, greffés et/ou irradiés, je propose une remobilisation toute en douceur hypnotique. Il s’agit comme toujours de « confection sur mesure » : la technique diffère selon le profil de chaque patient et de l’alliance thérapeutique que j’établis avec lui. En oncologie ORL…..
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BLANDINE ROSSI-BOUCHET
Orthophoniste libérale depuis 1998 auprès de patients adultes et âgés exclusivement.
DU Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées.
DU Formation des Professionnels de santé à la prise en charge de la douleur.
DIU Hypnose médicale, clinique et thérapeutique.
Chargée de cours au DIU Hypnose médicale, clinique et thérapeutique de Bordeaux. Chargée de cours au Centre de formation universitaire en Orthophonie de Bordeaux.
DU Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées.
DU Formation des Professionnels de santé à la prise en charge de la douleur.
DIU Hypnose médicale, clinique et thérapeutique.
Chargée de cours au DIU Hypnose médicale, clinique et thérapeutique de Bordeaux. Chargée de cours au Centre de formation universitaire en Orthophonie de Bordeaux.
Commander la Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°66
N°66 : Aout / Septembre / Octobre 2022
Dans ce n°66, nous verrons comment aider les personnes qui nous consultent à sortir des effets des histoires dissociatives dans lesquels elles sont enfermées. Le questionnement développé dans les thérapies brèves est une aide essentielle pour rendre possible l’activation des processus de réassociation.
Edito:
. Julien Betbèze : Approche stratégique et acceptation de la solitude
. Alain Vallée développe un exemple clinique nous montrant comment la conversation d’engagement ouvre de nouvelles possibilités d’agir chez un sujet présentant un diabète de type 2 et qui ne parvenait pas jusque-là, malgré les risques somatiques, à modifier sa relation à l’alimentation.
Spécialiste mondialement connu de l’approche stratégique, Giorgio Nardone explique l’importance de différencier trois manifestations différentes de la solitude. Il enseigne comment apprendre à être avec les autres, et le chemin vers l’acceptation de la solitude, acceptation nécessaire pour faire vivre une relation.
Véronique Cohier-Rahban poursuit sa réflexion sur la prise en charge des enfants soumis aux effets des violences intergénérationnelles. Elle nous montre comment Armel, enfermé dans le rôle « d’enfant problème », va se libérer de son rôle sacrificiel par le questionnement circulaire et la mise en place de relations de coopération dans la famille.
A travers le cas de Marthe, enfermée dans son monde de détresse et d’inquiétude, Arnaud Zeman décrit comment le thérapeute, en se mettant en lien avec ses ressources relationnelles, accueille ses ressentis corporels et ses affects pour construire un accordage avec un sujet prisonnier de son vécu dissociatif. Cet accordage est le premier pas vers un nouveau positionnement rendant possible le changement.
Le dossier thématique sur le lien thérapeutique se poursuit avec Karine Ficini qui nous fait part de l’histoire de Daniel, orphelin à l’âge de 4 ans, et dont les étapes de vie sont marquées par le pouvoir du monde abandonnique. Avec l’utilisation des mouvements alternatifs et de questions centrées sur la traduction corporelle de la confiance en soi, elle tisse un nouveau lien humain qui génère une nouvelle action signifiante pour le sujet.
Bertrand Hénot utilise le questionnement narratif et solutionniste pour aider Louis à modifier son regard sur les services sociaux et sur lui-même, afin de réinvestir son rôle de père et se mettre en chemin pour retrouver la garde de son fils.
Dans l’espace « Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente trois articles sur l’apport de l’hypnose en gériatrie.
Sarah Muller, dans son article sur les conversations hypnotiques en psychogériatrie, nous raconte comment Mme D. qui présente un diagnostic de Démence fronto-temporal, intègre l’Ehpad à 92 ans, suite à une chute, et va bénéficier d’un accompagnement complet à la toilette, effectuée au lit.
Véronique Treussier-Ravaud expose le cas clinique de Mme L.F. patiente âgée qui souffre de troubles cognitifs sévères. Une séance d’hypnose pendant sa toilette, avec ancrage musical et techniques apaisantes, a pour bout de la réinstaller dans un état de bien-être.
Blandine Rossi-Bouchet, orthophoniste, nous explique comment elle utilise l’hypnose dans sa pratique quotidienne auprès des personnes âgées.
Dans la chronique « Bonjour et après », vous trouverez les premières consultations d’Elisabeth qui noie son ennui dans l’alcool. Sophie Cohen utilise le questionnement stratégique et l’hypnose pour aider la patiente à quitter ses tentatives de solution.
Enfin, Nicolas D’Inca nous livre un article passionnant sur le chamanisme et les animaux de pouvoir pour retrouver les liens au monde vivant.
Crédit photo Jean-Michel HERIN
Dans ce n°66, nous verrons comment aider les personnes qui nous consultent à sortir des effets des histoires dissociatives dans lesquels elles sont enfermées. Le questionnement développé dans les thérapies brèves est une aide essentielle pour rendre possible l’activation des processus de réassociation.
Edito:
. Julien Betbèze : Approche stratégique et acceptation de la solitude
. Alain Vallée développe un exemple clinique nous montrant comment la conversation d’engagement ouvre de nouvelles possibilités d’agir chez un sujet présentant un diabète de type 2 et qui ne parvenait pas jusque-là, malgré les risques somatiques, à modifier sa relation à l’alimentation.
Spécialiste mondialement connu de l’approche stratégique, Giorgio Nardone explique l’importance de différencier trois manifestations différentes de la solitude. Il enseigne comment apprendre à être avec les autres, et le chemin vers l’acceptation de la solitude, acceptation nécessaire pour faire vivre une relation.
Véronique Cohier-Rahban poursuit sa réflexion sur la prise en charge des enfants soumis aux effets des violences intergénérationnelles. Elle nous montre comment Armel, enfermé dans le rôle « d’enfant problème », va se libérer de son rôle sacrificiel par le questionnement circulaire et la mise en place de relations de coopération dans la famille.
A travers le cas de Marthe, enfermée dans son monde de détresse et d’inquiétude, Arnaud Zeman décrit comment le thérapeute, en se mettant en lien avec ses ressources relationnelles, accueille ses ressentis corporels et ses affects pour construire un accordage avec un sujet prisonnier de son vécu dissociatif. Cet accordage est le premier pas vers un nouveau positionnement rendant possible le changement.
Le dossier thématique sur le lien thérapeutique se poursuit avec Karine Ficini qui nous fait part de l’histoire de Daniel, orphelin à l’âge de 4 ans, et dont les étapes de vie sont marquées par le pouvoir du monde abandonnique. Avec l’utilisation des mouvements alternatifs et de questions centrées sur la traduction corporelle de la confiance en soi, elle tisse un nouveau lien humain qui génère une nouvelle action signifiante pour le sujet.
Bertrand Hénot utilise le questionnement narratif et solutionniste pour aider Louis à modifier son regard sur les services sociaux et sur lui-même, afin de réinvestir son rôle de père et se mettre en chemin pour retrouver la garde de son fils.
Dans l’espace « Douleur Douceur », Gérard Ostermann nous présente trois articles sur l’apport de l’hypnose en gériatrie.
Sarah Muller, dans son article sur les conversations hypnotiques en psychogériatrie, nous raconte comment Mme D. qui présente un diagnostic de Démence fronto-temporal, intègre l’Ehpad à 92 ans, suite à une chute, et va bénéficier d’un accompagnement complet à la toilette, effectuée au lit.
Véronique Treussier-Ravaud expose le cas clinique de Mme L.F. patiente âgée qui souffre de troubles cognitifs sévères. Une séance d’hypnose pendant sa toilette, avec ancrage musical et techniques apaisantes, a pour bout de la réinstaller dans un état de bien-être.
Blandine Rossi-Bouchet, orthophoniste, nous explique comment elle utilise l’hypnose dans sa pratique quotidienne auprès des personnes âgées.
Dans la chronique « Bonjour et après », vous trouverez les premières consultations d’Elisabeth qui noie son ennui dans l’alcool. Sophie Cohen utilise le questionnement stratégique et l’hypnose pour aider la patiente à quitter ses tentatives de solution.
Enfin, Nicolas D’Inca nous livre un article passionnant sur le chamanisme et les animaux de pouvoir pour retrouver les liens au monde vivant.
Crédit photo Jean-Michel HERIN
Forum de la CFHTB Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves
Le CHTIP Collège d'Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris et l'Institut IN-DOLORE soutiennent le 13ème Forum de la Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves à Bordeaux en 2024, organisé par Hypnose33 dont Sylvie COLOMBANI-CLAUDEL et Blandine ROSSI-BOUCHET sont les organisatrices.