Que ce soit dans des domaines aussi variés que l’Anesthésie, l’Hypnose, l’Acupuncture ou l’Art, la respiration est fondamentale. Ce mouvement initial est essentiel puisque, c’est un lieu commun, quand il n’y a pas de respiration, il n’y a pas de vie. De la même manière, ce qui ne bouge pas, ce qui n’est pas dynamique, est figé. Il ne « respire » pas.
ANESTHÉSIE
« Je vous invite à prendre une grande respiration, et à profiter de ce nuage d’oxygène, au-dessus de votre visage, pour bien vous fortifier, avant de vous endormir. Pendant ce temps nous allons mettre en place un dispositif pour bien vous hydrater... », comme le dit Damaris, infirmière anesthésiste à Strasbourg...
Assurer l’oxygénation des tissus est vital en anesthésie. Celle-ci dépend de la fonction des poumons, qui vont assurer l’évacuation du gaz carbonique et l’oxygénation du sang. Puis l’appareil circulatoire va se charger de distribuer le sang oxygéné aux tissus. La circulation dépend ellemême des mouvements respiratoires, et en particulier du diaphragme qui, tout comme le coeur, agit comme une pompe.
La fonction diaphragmatique ainsi que celle des muscles respiratoires accessoires est l’une des préoccupations prioritaires en anesthésie. Celle-ci peut être compromise soit par l’action intrinsèque des drogues anesthésiques, qui dépriment la respiration, soit par un mécanisme central, au niveau du cerveau, soit par un mécanisme périphérique, au niveau des muscles respiratoires. La perméabilité des voies aériennes peut également compromettre la respiration.
L’anesthésie péridurale, la rachianesthésie, ainsi que certaines anesthésies loco-régionales peuvent tout autant compromettre les paramètres de mécanique ventilatoire.
Il y a aussi le fameux « prenez une GRANDE respiration... je pique ». Pour l’avoir expérimenté en tant que patient : ÇA MARCHE ! Comme quoi quand nous sommes en situation de vulnérabilité tout ce qui nous est proposé est bon à prendre !
HYPNOSE
En hypnose, la respiration est un outil fondamental, puisqu’elle va permettre la synchronisation du thérapeute et du patient grâce à la technique de synchronisation respiratoire (pacing). La respiration permet également, à elle seule, d’induire la transe hypnotique ou encore de refaire un travail pendant la transe.
Dès le début de la consultation, le thérapeute peut observer la respiration du patient. Est-elle fluide ? Aisée ? Le patient respire-t-il vite ? Superficiellement ? Prend-il souvent de grandes inspirations ? Soupire-t-il ? Est-il gêné pour inspirer ? Pour expirer ? La respiration ne peut pas mentir...
Pendant toute cette phase de l’interrogatoire, d’observation, le thérapeute va synchroniser sa respiration sur l’expiration du patient. Par un phénomène de mirroring respiratoire (pacing), mais également verbal et gestuel, la respiration du patient va petit à petit se caler sur la respiration du thérapeute. L’un et l’autre accordent leurs rythmes pour respirer et, de manière implicite, accorder leurs rythmes vitaux, se mettre « sur la même longueur d’onde », vibrer à l’unisson, afin d’activer leurs fameux « neurones miroirs ».
L’inconscient du thérapeute et celui du patient vont pouvoir se synchroniser.
L’induction de la transe peut se faire par focalisation sur la respiration. Différentes techniques sont développées : « Je vous invite à prendre une grande respiration, et à OBSERVER votre respiration. Vous pouvez vous laisser bercer par votre respiration.
L’inspiration, l’expiration. » Qui n’a pas envie de retrouver cette sensation originelle du bercement ?
L’inspiration peut « attirer » la main vers le ciel, et initier la catalepsie.
L’expiration peut permettre de souffler sur la main pour la rendre plus légère… Il est possible d’approfondir la transe grâce à la respiration, ou encore de débuter la réassociation pour finir par une grande respiration.
Une fois la transe installée, la respiration permet de recourir à différentes techniques. La « respiration saltatoire », c’est-à-dire commencer par respirer l’air juste devant la narine, puis à chaque respiration aller chercher l’air de plus en plus loin, jusqu’à respirer l’air d’un lieu, existant ou imaginaire, qui pourra être suggéré comme lieu de sécurité.
On peut suggérer d’aller chercher quelque chose d’intéressant et utile, à l’inspiration, ou bien de laisser partir, de souffler quelque chose dont le patient souhaite se débarrasser, à l’expiration. On peut appeler cela la « respiration métaphorique ». Par exemple, nettoyer, évacuer, pousser, aller vers la terre, observer, à l’expiration ; et à l’inspiration, utiliser, apporter, aller chercher, aller vers le ciel. Cette technique est très efficace pour traiter, par exemple, des émotions. Inviter les patients souhaitant arrêter de fumer à « faire semblant » d’allumer une cigarette. Ils prennent une grande inspiration en inhalant la fumée, et expirent lentement et profondément. On peut alors leur proposer de prendre une grande inspiration, et de souffler lentement. Ils observent un apaisement d’une éventuelle émotion désagréable. La séance sera alors dirigée vers la gestion des émotions grâce à la respiration.
La respiration est un outil puissant pour diminuer la douleur. La diminution de la fréquence respiratoire, l’augmentation de l’amplitude respiratoire, active le système nerveux parasympathique. On note alors une diminution des composantes affective (émotionnelle) et sensori-discriminative de la perception douloureuse. « Je vous propose d’inspirer en gonflant le ventre, expirer en vidant le ventre, d’inspirer en posant la langue contre le palais, expirer en mettant la langue contre les dents d’en bas. Ça fait une sorte de commutateur entre le haut et le bas, entre avant et arrière. Ce type de respiration fait une sorte de massage interne, et les massages ça fait toujours du bien. » Les patients observent, en quelques respirations, une diminution de la perception douloureuse.
MÉDECINE TRADITIONNELLE CHINOISE (MTC)
Le «Qi », Energie vitale, trouve diverses origines, dont le « Ta Qi », qui est l’Energie puisée dans l’air. On parle des « Souffles » vitaux. La respiration est, bien entendu, liée au Poumon. Curieusement la Vessie, qui a en charge la répartition des liquides et, par extension, des territoires, est tout aussi importante, par ce jeu d’aller-retour entre la Vessie, qui fait monter les liquides purifiés vers les Poumons, qui à son tour va les « vaporiser » dans tout l’organisme. Le travail sur la respiration, fondamental dans la pratique du qi gong, mais aussi dans le yoga, la sophrologie ou la méditation, va stimuler l’énergie du patient, son énergie vitale, son énergie de résilience pour rebondir sur le problème qui l’amène vers le thérapeute, son énergie créatrice à trouver la solution à son problème. Dans le mouvement respiratoire physiologique, on trouve les cycles de respiration normale, puis ces grandes respirations que le patient prend de temps en temps, que nous nous empressons de ratifier comme un moment où il se passe quelque chose d’important.
On peut ratifier également un bâillement, une déglutition ou un éternuement. Si nous observons la courbe de cette respiration, il y a ce moment particulier, à la fin de l’expiration, juste avant que le souffle devienne inspiration, moment comme suspendu, comme le faîte d’un toit (c’est le nom du premier point du méridien du Coeur), moment de vide, comme ce moment où le jour devient la nuit, cette dernière vague de la marée montante ou descendante, ou encore comme ces points jing, où l’énergie change de polarité, yin ou yang. La pose des aiguilles, tout comme la pratique des massages chinois, implique forcément la synchronisation des respirations du patient et de l’acupuncteur. Suivant les indications, la pose des aiguilles se fait pendant l’inspiration, ou pendant l’expiration. Les aiguilles, dans certains cas, ne restent en place que pendant quelques cycles respiratoires. On peut également évoquer les correspondances entre les…..
Pour lire la suite de l’article et commander la Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°48
ANESTHÉSIE
« Je vous invite à prendre une grande respiration, et à profiter de ce nuage d’oxygène, au-dessus de votre visage, pour bien vous fortifier, avant de vous endormir. Pendant ce temps nous allons mettre en place un dispositif pour bien vous hydrater... », comme le dit Damaris, infirmière anesthésiste à Strasbourg...
Assurer l’oxygénation des tissus est vital en anesthésie. Celle-ci dépend de la fonction des poumons, qui vont assurer l’évacuation du gaz carbonique et l’oxygénation du sang. Puis l’appareil circulatoire va se charger de distribuer le sang oxygéné aux tissus. La circulation dépend ellemême des mouvements respiratoires, et en particulier du diaphragme qui, tout comme le coeur, agit comme une pompe.
La fonction diaphragmatique ainsi que celle des muscles respiratoires accessoires est l’une des préoccupations prioritaires en anesthésie. Celle-ci peut être compromise soit par l’action intrinsèque des drogues anesthésiques, qui dépriment la respiration, soit par un mécanisme central, au niveau du cerveau, soit par un mécanisme périphérique, au niveau des muscles respiratoires. La perméabilité des voies aériennes peut également compromettre la respiration.
L’anesthésie péridurale, la rachianesthésie, ainsi que certaines anesthésies loco-régionales peuvent tout autant compromettre les paramètres de mécanique ventilatoire.
Il y a aussi le fameux « prenez une GRANDE respiration... je pique ». Pour l’avoir expérimenté en tant que patient : ÇA MARCHE ! Comme quoi quand nous sommes en situation de vulnérabilité tout ce qui nous est proposé est bon à prendre !
HYPNOSE
En hypnose, la respiration est un outil fondamental, puisqu’elle va permettre la synchronisation du thérapeute et du patient grâce à la technique de synchronisation respiratoire (pacing). La respiration permet également, à elle seule, d’induire la transe hypnotique ou encore de refaire un travail pendant la transe.
Dès le début de la consultation, le thérapeute peut observer la respiration du patient. Est-elle fluide ? Aisée ? Le patient respire-t-il vite ? Superficiellement ? Prend-il souvent de grandes inspirations ? Soupire-t-il ? Est-il gêné pour inspirer ? Pour expirer ? La respiration ne peut pas mentir...
Pendant toute cette phase de l’interrogatoire, d’observation, le thérapeute va synchroniser sa respiration sur l’expiration du patient. Par un phénomène de mirroring respiratoire (pacing), mais également verbal et gestuel, la respiration du patient va petit à petit se caler sur la respiration du thérapeute. L’un et l’autre accordent leurs rythmes pour respirer et, de manière implicite, accorder leurs rythmes vitaux, se mettre « sur la même longueur d’onde », vibrer à l’unisson, afin d’activer leurs fameux « neurones miroirs ».
L’inconscient du thérapeute et celui du patient vont pouvoir se synchroniser.
L’induction de la transe peut se faire par focalisation sur la respiration. Différentes techniques sont développées : « Je vous invite à prendre une grande respiration, et à OBSERVER votre respiration. Vous pouvez vous laisser bercer par votre respiration.
L’inspiration, l’expiration. » Qui n’a pas envie de retrouver cette sensation originelle du bercement ?
L’inspiration peut « attirer » la main vers le ciel, et initier la catalepsie.
L’expiration peut permettre de souffler sur la main pour la rendre plus légère… Il est possible d’approfondir la transe grâce à la respiration, ou encore de débuter la réassociation pour finir par une grande respiration.
Une fois la transe installée, la respiration permet de recourir à différentes techniques. La « respiration saltatoire », c’est-à-dire commencer par respirer l’air juste devant la narine, puis à chaque respiration aller chercher l’air de plus en plus loin, jusqu’à respirer l’air d’un lieu, existant ou imaginaire, qui pourra être suggéré comme lieu de sécurité.
On peut suggérer d’aller chercher quelque chose d’intéressant et utile, à l’inspiration, ou bien de laisser partir, de souffler quelque chose dont le patient souhaite se débarrasser, à l’expiration. On peut appeler cela la « respiration métaphorique ». Par exemple, nettoyer, évacuer, pousser, aller vers la terre, observer, à l’expiration ; et à l’inspiration, utiliser, apporter, aller chercher, aller vers le ciel. Cette technique est très efficace pour traiter, par exemple, des émotions. Inviter les patients souhaitant arrêter de fumer à « faire semblant » d’allumer une cigarette. Ils prennent une grande inspiration en inhalant la fumée, et expirent lentement et profondément. On peut alors leur proposer de prendre une grande inspiration, et de souffler lentement. Ils observent un apaisement d’une éventuelle émotion désagréable. La séance sera alors dirigée vers la gestion des émotions grâce à la respiration.
La respiration est un outil puissant pour diminuer la douleur. La diminution de la fréquence respiratoire, l’augmentation de l’amplitude respiratoire, active le système nerveux parasympathique. On note alors une diminution des composantes affective (émotionnelle) et sensori-discriminative de la perception douloureuse. « Je vous propose d’inspirer en gonflant le ventre, expirer en vidant le ventre, d’inspirer en posant la langue contre le palais, expirer en mettant la langue contre les dents d’en bas. Ça fait une sorte de commutateur entre le haut et le bas, entre avant et arrière. Ce type de respiration fait une sorte de massage interne, et les massages ça fait toujours du bien. » Les patients observent, en quelques respirations, une diminution de la perception douloureuse.
MÉDECINE TRADITIONNELLE CHINOISE (MTC)
Le «Qi », Energie vitale, trouve diverses origines, dont le « Ta Qi », qui est l’Energie puisée dans l’air. On parle des « Souffles » vitaux. La respiration est, bien entendu, liée au Poumon. Curieusement la Vessie, qui a en charge la répartition des liquides et, par extension, des territoires, est tout aussi importante, par ce jeu d’aller-retour entre la Vessie, qui fait monter les liquides purifiés vers les Poumons, qui à son tour va les « vaporiser » dans tout l’organisme. Le travail sur la respiration, fondamental dans la pratique du qi gong, mais aussi dans le yoga, la sophrologie ou la méditation, va stimuler l’énergie du patient, son énergie vitale, son énergie de résilience pour rebondir sur le problème qui l’amène vers le thérapeute, son énergie créatrice à trouver la solution à son problème. Dans le mouvement respiratoire physiologique, on trouve les cycles de respiration normale, puis ces grandes respirations que le patient prend de temps en temps, que nous nous empressons de ratifier comme un moment où il se passe quelque chose d’important.
On peut ratifier également un bâillement, une déglutition ou un éternuement. Si nous observons la courbe de cette respiration, il y a ce moment particulier, à la fin de l’expiration, juste avant que le souffle devienne inspiration, moment comme suspendu, comme le faîte d’un toit (c’est le nom du premier point du méridien du Coeur), moment de vide, comme ce moment où le jour devient la nuit, cette dernière vague de la marée montante ou descendante, ou encore comme ces points jing, où l’énergie change de polarité, yin ou yang. La pose des aiguilles, tout comme la pratique des massages chinois, implique forcément la synchronisation des respirations du patient et de l’acupuncteur. Suivant les indications, la pose des aiguilles se fait pendant l’inspiration, ou pendant l’expiration. Les aiguilles, dans certains cas, ne restent en place que pendant quelques cycles respiratoires. On peut également évoquer les correspondances entre les…..
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JEAN-MICHEL HÉRIN
Il conjugue au quotidien, et avec enthousiasme, l’anesthésie, l’hypnose, l’acupuncture et le goût de l’art. Il est également formateur au sein d’Emergences.
Auteur de:
- « Hypnose & acupuncture en anesthésie », Satas, 2015.
- « Couleur chronique : Hypnose, acupuncture & créativité », Satas, 2017.
- « Nuagismes : Scripts d’hypnose », Satas, 2019
- Article de Sophie COHEN sur Jean-Michel HERIN
Auteur de:
- « Hypnose & acupuncture en anesthésie », Satas, 2015.
- « Couleur chronique : Hypnose, acupuncture & créativité », Satas, 2017.
- « Nuagismes : Scripts d’hypnose », Satas, 2019
- Article de Sophie COHEN sur Jean-Michel HERIN
Commander la Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°48
N°48 : Février/mars/avril 2018
- Edito : Sophie Cohen, rédactrice en chef
- Bouffées de chaleur. Apports de l'hypnose. Marc Picard-Destelan
- Les 11 principes d'Erickson. Ses techniques et stratégies. Abraham Hernandez Covarrubias
- Le symptôme, un ami ? Selon François Roustang. Sylvie Le Pelletier-Beaufond
- Traumatismes complexes. Olivier Piedfort-Marin
- Personne âgée démente aux urgences. Alzheimer. Marie-Laure Moueza
Dossier : La respiration
- Le souffle de vie. Jeanne-Marie Jourdren
- Mouvement de respiration. Conception Ruano-Sichi
- En orthophonie, la respiration. Isabelle Hué-Delettrez
- Observer et utiliser la respiration. Jean-Michel Hérin
- La respiration dans la réadaptation. Jeanne-Marie Jourdren
- Quiproquo, malentendu et incommunicabilité. "Ça tombe bien !". Stefano Colombo et Mohand Chérif Si Ahmed (alias Muhuc)
- Les parenthèses enchantées. "Laissez advenir". Sophie Cohen
- Les champs du possible. "Cette phobie, une peur de murir ou de vivre ? Adrian Chaboche
- Pas de côté. "Hypnose et danse". Dina Roberts et Catherine Contour
- Les grands entretiens. Jean-Marc Benhaiem par Gérard Fitoussi
- Livres en bouche. Jean-Marc Benhaiem
- Recherches. "Neuroscience of consciousness 2017". Lauriane Bordenave
- Edito : Sophie Cohen, rédactrice en chef
- Bouffées de chaleur. Apports de l'hypnose. Marc Picard-Destelan
- Les 11 principes d'Erickson. Ses techniques et stratégies. Abraham Hernandez Covarrubias
- Le symptôme, un ami ? Selon François Roustang. Sylvie Le Pelletier-Beaufond
- Traumatismes complexes. Olivier Piedfort-Marin
- Personne âgée démente aux urgences. Alzheimer. Marie-Laure Moueza
Dossier : La respiration
- Le souffle de vie. Jeanne-Marie Jourdren
- Mouvement de respiration. Conception Ruano-Sichi
- En orthophonie, la respiration. Isabelle Hué-Delettrez
- Observer et utiliser la respiration. Jean-Michel Hérin
- La respiration dans la réadaptation. Jeanne-Marie Jourdren
- Quiproquo, malentendu et incommunicabilité. "Ça tombe bien !". Stefano Colombo et Mohand Chérif Si Ahmed (alias Muhuc)
- Les parenthèses enchantées. "Laissez advenir". Sophie Cohen
- Les champs du possible. "Cette phobie, une peur de murir ou de vivre ? Adrian Chaboche
- Pas de côté. "Hypnose et danse". Dina Roberts et Catherine Contour
- Les grands entretiens. Jean-Marc Benhaiem par Gérard Fitoussi
- Livres en bouche. Jean-Marc Benhaiem
- Recherches. "Neuroscience of consciousness 2017". Lauriane Bordenave